Quel repas pour l'écologie ?

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Le repas rythme la vie des sociétés et des individus.

Un changement de masse pour une alimentation plus durable doit passer par un changement des représentations, des imaginaires liés à cette alimentation. Nous avons cartographié les systèmes politiques, rassemblé les imaginaires du fast food et des techniques de repas pour proposer quatre repas types de différents systèmes politiques qui pourraient être mis en place en réponse à l’enjeu écologique.

La discipline des imaginaires nous permet de mieux comprendre comment les représentations sociales, culturelles et politiques influencent notre rapport à un changement de masse de l’alimentation.

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- 4 repas dans une société future

- Les imaginaires du fast-food

- Quel système politique pour la transition écologique ? 

- Quels imaginaires derrière nos ustensiles ?

Dictature verte / Ecofascisme

La dictature verte se caractérise par une forte coercition ainsi qu’un contrôle fort de la production afin d’assurer la transition écologique. Il s’agit de produire uniquement le strict nécessaire avec une planification rigoureuse, réduire le coût écologique de la production, contrôler la distribution égalitaire de la nourriture et contrôler la démographie.

Un repas : soupe de brocoli à la spiruline

La soupe illustre cet imaginaire d'anti-gaspillage : on peut la cuisiner avec tout ce qu'il nous reste dans le frigo, tout ce qu'il nous reste dans les champs. De plus, réduite à l’état de bouillie, les aliments ne sont pas reconnaissables dans un contexte où la production est entièrement contrôlée par l’état et où il n’y a plus de transparence alimentaire ni de contestation politique possible. La soupe renvoie également à un imaginaire de régression et de déclassement social entraîné par l’urgence écologique qui contraste avec les fastes de l’alimentation actuelle.
Cette soupe peut contenir de nombreux aliments qui ont un faible coût écologique comme des pommes de terre, des algues, des insectes, des haricots blancs. 

La centralisation de la production et de la distribution

La distribution de la nourriture se fait à travers un réseau de tuyaux qui part d’un lieu de production jusqu’aux robinets des foyers. Le nombre de personnes autorisées dans un foyer est ainsi contrôlé par la ration fournie. Il n’y a plus de plats ou de couverts  : on mange au tuyau accroché au robinet. Cela renvoie à l’imaginaire de l’enfance et de l’élevage industriel (gavage des oies par exemple) et donc à une certaine déshumanisation et dégradation de la dignité. En effet, dans les imaginaires, la limitation de l’accès à la nourriture liée à des enjeux écologiques est perçue comme un déclassement et une régression politique qui contraste avec le soin apporté au service dans les restaurants par exemple.

Confédéralisme écosocialiste

Le confédéralisme écosocialiste repose sur trois piliers : interdépendance, décentralisation et démocratie directe. La société politique est divisée en communes décentralisées et toutes les décisions se prennent au niveau de la commune par des assemblées citoyennes. Ces communes sont représentées à l’échelle internationale par des représentants révocables s’ils ne respectent pas les décisions citoyennes. La propriété des terres revient à ceux qui travaillent la terre et la cultivent. De la même façon, chacun est invité à participer à la production, récolte et cuisine du repas car l’autonomie est au coeur de ce système politique.

Un repas : salade forestière

Le repas change en fonction des saisons, de la production et du lieu géographique mais nous pouvons imaginer des repas à partager collectivement comme des salades ou des grandes pôelées dans lesquels on peut se servir librement. Afin de favoriser les circuits courts, les ingrédients correspondent à la production locale : légumineuses, blé, riz, épinards, brocolis, tomates, champignons... Le repas est décidé et réalisé collectivement selon les ressources disponibles et les besoins de chacun.

Le contenu du repas dépend des saisons et ressources disponibles. On mange ce qu’on cultive mais également ce qu’on cueille dans les espaces sauvages. Tous se servent dans des grands plats partagés, ce qui incite à une responsabilisation et une conscience des besoins des autres.

La forme du repas : le banquet, un moment de partage et le lieu de la vie politique

Bien qu'il soit toujours possible de manger chez soi, il est aussi possible de partager son repas dans les banquets de quartiers, qui sont des lieux centraux de la vie politique. En effet, partager un repas revient à partager une appartenance à un groupe social (ce n’est pas un hasard si le mythe grec du premier meurtre et sacrifice de boeuf correspond aussi au mythe de la naissance de la citoyenneté).

On retrouve ainsi de nombreux exemples de repas comme lieux de vie politique dans l’histoire et les représentations culturelles. les restaurants publics pendant la Révolution française sont des lieux où se retrouvent les révolutionnaires, les repas d’affaires de la mafia dans les restaurants sont incontournables dans les films, le thème des discussions politiques redoutées pendant les repas de famille, les repas diplomatiques… Les liens entre banquets et politique sont si forts que les réunions politiques pendant les banquets sont mêmes interdits pendant la Monarchie de Juillet pour éviter une opposition organisée!

Robocratie écolibérale

La robocratie écolibérale est basée autour du recours massif à la technologie pour assurer la transition écologique.
Construite autour de l'imaginaire de la donnée et de l'harmonie par le nombre : la surveillance et la connaissance précise de la société et des habitudes de ses individus permet d'optimiser la production et la consommation.
Le contrôle n'est pas direct et visible physiquement mais est illimité et construit autour de dispositifs "invisibles". Le crédit écologique permet de traquer les actions de chaque individu à travers les achats (historique de CB), les déplacements (données GPS) et l'utilisation de services coûteux en énergie. Ce crédit par la suite module notre accès à des services, à la hausse ou à la baisse via une augmentation des prix voir l'exclusion. Ce crédit représente cet imaginaire de nature comme un énorme marché qui peut s'autoréguler.

Un repas : le tocophérol

L'imaginaire des repas tourne autour de l'alimentation disruptive : une alimentation qui bouleverse nos rapports à l'aliment. Viande de synthèse, aliments en poudre, cachets... dans une négation progressive de l'alimentation à travers sa réduction, il est possible d'imaginer trois repas-étapes dans la transition vers une robocratie écolibérale :
- les repas-bouteilles : réduction de l'effort physique (liquide) et idée de la rapidité (réflexe naturel face à un environnement hostile)
- les médicaments : s'alimenter est un besoin primaire dont il faut se soigner, cela renvoie à notre animalité dont il faut s'éloigner
- l'air : la nourriture est réduite à ses propriétés chimiques et sont diffusées dans l'air ambiant. La tocophérol, qui réduit le vieillissement de la peau, est favorisée. Cette diffusion dans l'air reprend l'imaginaire du sacrifice : faire fumer les aliments pour faire monter les odeurs des aliments aux dieux. Le repas n'existe plus : on mange en petite quantités régulières où que l'on aille. Le besoin alimentaire est invisibilisé: les ustensiles et les moment dédiés au repas sont absents et la passivité est totale.

Démocratie libérale

Dans une démocratie libérale futuriste, nous trouverons de la viande fabriquée en laboratoire en abondance dans les distributeurs dans l’espace public. Le distributeur renvoie à la fois à l’idée du choix et de l’exclusion.

Un repas : la viande artificielle et pour les plus riches, la pomme

Des viandes de qualités différentes seront proposées selon les revenus de chacun. En effet, une viande de meilleure qualité est plus polluante à produire. Dans ce futur possible, nous pouvons modifier à volonté les caractéristiques de la viande selon les tendances et désirs des consommateurs.  

Les fruits et légumes, plus difficiles à produire de manière artificielle seront les produits les plus chers, en particulier la pomme. La pomme est en effet l’objet de discorde et compétitions dans plusieurs représentations tels que le mythe grec de la pomme d’or que des déesses se sont disputé.

Infographie alimentation controverse

1) Baozi

Petit pain farci et cuit à la vapeur. Un amuse-gueule très populaire de la cuisine chinoise. Il existe des versions sucrées, des versions salées. Les premières contiennent de la pâte de haricot et les secondes de la viande ou des jaunes d’oeufs. En Chine du Sud, le baozi est souvent consommé au petit-déjeuner ou comme un casse-croûte le midi.

2) Chuan'chuans

“Brochette de nourriture”. Un fast-food populaire en Chine. Cet encas est composé de viande ou de légumes embrochés, trempés dans l’huile bouillante épicée ou grillés sur le barbecue. Les chuan’chuans font partie intégrante de la cuisine de rue et de la culture nocturne en Chine. Ils sont souvent consommés dans les milieux populaires, au cours d’une soirée.

3) Hamburger

Un sandwich d'origine allemande importé aux États-Unis; un des emblèmes de la culture et de la cuisine américaine depuis les années 50.

4) Gauffre

Pâte légère cuite entre deux plaques métalliques. Typique de la Belgique, des Pays-Bas, du Nord de la France. Au XIIIe siècle, on vendait déjà des gaufres dans les rues de Paris.

5) Sandwich

Aliment simple à préparer, composé de deux ou plusieurs tranches de pain, avec des ingrédients froids entre elles. Il se mange rapidement sans utiliser de couverts. C’est l’emblème de la restauration rapide.

6) Kebab

Ce terme signifie « viande grillée » en arabe. Le kebab est une tradition des peuples turcs nomades d’Asie centrale. Au début du XIXe siècle, le kebab apparaît sous forme de sandwich dans les villes ottomanes. En France, le kebab est devenu un symbole de la culture de banlieue et des jeunes à partir des années 1990.

7) Nouilles instantannées

Elles ont été inventées au Japon et ont été commercialisées en 1958. Rapidement, elles sont devenues un symbole du fast-food en Asie. Les gobelets sont remplis de nouilles frites et de légumes déshydratés.

8) Pizza

Plat emblématique de la culture italienne. La pizza salée, aliment historique du peuple napolitain, était souvent vendu par les marchands ambulants dans la rue. Ce mets se mondialise à partir de la fin du XIXe siècle avec les grandes vagues de départs vers l'étranger.

9) Taco

Un encas de la cuisine mexicaine qui se compose d'une tortilla de maïs semi-enroulée contenant une garniture le plus souvent à base de viande.

10) Cuisine de rue

Les cuisines de rue sont la mise en vente de plats dans la rue par les marchands ambulants. Opposés aux chaînes de la restauration rapide, les cuisines de rue sont souvent faites devant les clients, ce qui permet le maintien des rapports humains. Elles existent dans de nombreuses cultures et s’inscrivent dans l’histoire. Elles sont une source de revenus non négligeable parmi les classes populaires et créent de l’emploi.

11)
Étuve à vapeur moderne pour cuire les Baozi

12) Konbini

Le terme japonais pour désigner un commerce de proximité ouvert 24h/24 et 7j/7, tiré de l'anglais "convenience store". Il est pratique pour les employés d’y acheter la nourriture surgelée et un bentô considéré comme le champion des ventes de repas rapide.

13) Camion-restaurant

Le concept du food-truck est né durant la guerre civile des États-Unis entre 1861 et 1865. Un véhicule proposant une gastronomie urbaine, rapide et à prix avantageux. Leurs clients sont souvent les touristes, des travailleurs ou des écoliers.

14) Système d'assemblage de la restauration rapide

Un système qui a changé notre relation à la nourriture et créé une forme d’étrangeté vis-à-vis de ce que l’on mange au sein d’une population. Dans les imaginaires, le fast-food est lié à l’usine agro-alimentaire qui transforme à la chaîne le “vivant” en produit.

15) Obésité

Les déséquilibres nutritionnels sont très présents dans les représentations de la restauration rapide. Le fast-food c’est aussi l’image négative de la malbouffe.

16) Urgence écologique

Le secteur de la restauration rapide génère à lui seul plus de 180 000 tonnes de déchets d’emballages par an, mais aussi plus de 60 000 tonnes de déchets alimentaires.

17) Poulet frit

Le produit principal de certaines chaînes de la restauration rapide américaine. Il est devenu l’emblème du régime hypercalorique. En Asie, le poulet frit à la coréenne fait partie de la culture des jeunes grâce aux séries coréennes et auxun jeux vidéo comme PlayerUnknown's Battlegrounds.

18) Manger devant son poste de travail

Aux États-Unis, il n’y a pas forcément de pause déjeuner dans les entreprises. Dans ce cas-là, un certain nombre d’employés prennent leur déjeuner et travaillent en même temps.

Heading

La livraison de repas à domicile : un secteur en plein essor qui modifie le rapport des consommateurs à la restauration. La rapidité y reste très présente, elle est partie prenante de la qualité du goût des repas et de l’expérience utilisateur.

Illustration d'une matrice

La fourchette

Un couvert genré qui incite au péché

Au XIe siècle, la fourchette est exclusivement utilisée par les femmes. Louis XIV mange avec les mains, la reine avec une fourchette. La fourchette reste longtemps perçue comme un outil féminin, maniéré et une marque d'excentricité, très moqué au début de sa diffusion. La fourchette est vite condamnée par le clergé qui y voit une incitation au péché de gourmandise en raison de la théâtralisation de l’expression de soi pendant le repas et de son origine ( instrument de torture ).

L’impératif hygiénique : ne plus toucher l’aliment

Dans La Civilité Puérile adressé au Prince, Erasme recours au bestiaire qui sert de repoussoir pour convaincre de l’importance de la fourchette: l’enfant est menacé de l’animalité s’il mange avec les mains et ne doit plus toucher l’aliment pour devenir homme. La possibilité de ne plus se nourrir d’aliments organiques s’inscrit dans la même volonté de sortir de l’animalité ( voir les ustensiles du futur ).Enfin, le plastique s’inscrit dans cette perspective d'éloignement de l’aliment mais renverse l’objet de la dangerosité : l’aliment doit être protégé de tout contact car l’environnement et l’homme sont sources d'impuretés.

The duchess

L’expression du pouvoir

D’abord l’instrument de torture par excellence ( la fourche du diable) puis un outil agricole, la fourche devient un couvert. Lors du repas, la fourchette reproduit la mise à mort de l’aliment. En Asie, elle est considérée comme barbare et dangereuse car elle peut être utilisée comme une arme et on préfère les baguettes qui reproduisent davantage un art de la chasse que de la mise à mort, notamment parce qu’on consomme des animaux vivants. En Occident, le pic est une marque de la noblesse. La fourchette est introduite en France par la cour de Henri III puis lentement diffusée dans la société, notamment par le biais des restaurants publics au XIXe siècle. De la même façon, elle se diffuse d’abord par l’élite urbaine à l’international, comme au Qatar où elle est indissociable des repas d’affaires internationaux. Ainsi le service de table devient l’expression de l’élite à la Renaissance, on grave même son nom au dos de la fourchette. Aujourd’hui, on assiste à un retour vers le couvert personnel (gourde, fourchettes en métal, bento…) et un rejet des couverts et supports en plastique jetables.

Evolution de la fourchette

La cuillère

L’enfance de la civilisation et de l’individu

La cuillère, avec sa forme de réceptacle, est associée à un objet primitif, issu de la pré-civilisation moderne. La cuillère était par exemple l’unique couvert dans la Rome antique pour manger de la bouillie avant que le pain ne devienne un aliment de base. La cuillère est également associée à l’enfance de l’individu, avant l’apparition des dents et de la capacité à maîtriser des objets plus dangereux tels que la fourchette.

La soupe populaire

Illustration la soupe à rien

La soupe à rien

La couvert de l’humilité

Dans l’imaginaire, la cuillère est le couvert du pauvre et associée à une certaine humilité. En effet, elle est peu adaptée pour des aliments consistants et ne permet pas de sélectionner mais plutôt de tout ramasser ensemble. La cuillère est également le couvert de ceux qui n’ont pas le droit aux armes (couteaux, fourchettes) tels que les classes sociales basses ou les prisonniers.

L’enfance de la civilisation et de l’individu

La cuillère, avec sa forme de réceptacle, est associée à un objet primitif, issu de la pré-civilisation moderne. La cuillère était par exemple l’unique couvert dans la Rome antique pour manger de la bouillie avant que le pain ne devienne un aliment de base. La cuillère est également associée à l’enfance de l’individu, avant l’apparition des dents et de la capacité à maîtriser des objets plus dangereux tels que la fourchette.

Les sciences fiction: vers un retour à la cuillère?

La cuillère est sur-représentée dans les sciences fictions pour plusieurs raisons:la crainte de la disparition des aliments et d’un retour à la bouillie liée à des questions écologiques la sur-transformation des aliments jusqu’à ce qu’il deviennent informes, voire liquides.une régression sociale et politiqueCe retour à la cuillère s’accompagne d’une crainte d’une régression à un statut social inférieur et à l’enfance.

illustration soupe et cuillère

Matrix

1984

2001 : L'Odysée de l'espace

Manger avec les mains

La convivialité

La fourchette et l’assiette ont amené une individuation de l’acte de l’alimentation. Avant la diffusion de la fourchette, on se servait dans un plat commun avec les doigts, ce qui obligeait à une mesure de la quantité qu’il est convenable de prendre et était plus convivial. Le repas était précédé d’un rituel de lavage des mains, une purification de l’individu avant le partage commun.

La bestialité

Après la diffusion de la fourchette en occident, manger avec les mains est considéré comme vulgaire et associé au vice, la bestialité et l’avidité.

Un retour à la primitivité

On remarque aujourd’hui un retour de l’alimentation avec les doigts, notamment de la fast food ou de la vente à emporter (sandwich, pizza, cuisse de poulet…) qui révèle une volonté d’un retour à un rapport primitif à l’aliment, d’une envie de renouer avec animalité perdue et d’une régression dans l’enfance. C’est aussi un désir d’un rapport érotique à l’aliment.Toutefois, il faut noter que ce retour à l’alimentation avec les mains est aussi facilité par un changement de l’aliment lui-même qui se ramollit telle que la viande issue des élevages intensifs. De plus, ce n’est pas forcément synonyme d’un retour à la convivialité puisque ce ramollissement de la nourriture vise en partie à permettre un repas mobile et individuel “sur le pouce”.

Les ustensiles futuristes

Les moyens issus de la médecine

L’alimentation par voie médicamenteuse est déjà démocratisée par la prise de compléments alimentaires en gélule. Cela renvoie à l’idée que le besoin de se nourrir, dû à notre condition de mortels, est une maladie. On retrouve ainsi le remplacement des aliments organiques sous forme de pilules dans plusieurs sciences fictions.La transfusion sanguine est également une piste futuriste déjà pratiquée dans certaines communautés de la Silicon Valley (transfusion de vitamines par exemple) et expérimentée dès le Moyen-Âge. Le sang étant ce qui nourrit nos organes et les fonctions corporelles, la modification du sang est perçue comme un levier de transhumanisme pouvant conduire à l’immortalité, des manipulations et inégalités. 

Série Silicon Valley

Institut de recherche d’Alexander Bogdanov en URSS visant à transfuser le sang des jeunes vers les plus âgés pour les rendre immortels.

La rationnalisation de l'alimentation

Les sciences fictions montrent une crainte de l’application de la logique de rationalisation et d’optimisation industrielle à l’alimentation. Cela s’exprime par la passivité lors de son l’alimentation qui conduit à la fin des ustensiles et couverts : on ne se nourrit plus, on est nourrit. Celui qui mange devient alors celui qui est mangé par la société, comme du bétail nourri pour être une main d’oeuvre.

Illustration extrait des Temps Modernes Charlie Chaplin Manger

Les temps modernes

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