PAR BERLÉKIM WILLIAMSON SHAWCRENS
5 MAI 2030
Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, dans un contexte de crise post-covid , le parti politique Vert et Société (VS) s’organise pour une France socialement et écologiquement plus juste. Il y a une semaine, Lufaderine Teriz, présidente de la République Française issue du parti VS, était l’invitée du JT de TF1 afin de faire un bilan sur les trois premières années de son second mandat. Interrogée sur sa promesse d’offrir à tout le peuple français l'accès à une alimentation écologique et responsable pour répondre aux enjeux d’une transition écologique de notre société, la présidente répond : “L’alimentation éco-responsable accessible à tous-tes prend du temps car il faut transformer notre modèle sociétal afin de changer les comportements alimentaires” et assure “celle-ci est sur une très bonne lancée”.
En effet, la cheffe de l’état nous a partagé son enthousiasme quant au développement prometteur des engagements du parti VS, et a mis en évidence les rapports pas toujours évidents entre accessibilité d’une alimentation écologique et responsable pour tous-tes, et transformations des moeurs et des comportements de la société civile.
Dans cet article, nous reviendrons sur les trois principales mesures “bottom-up” du parti Vert et Société :
- L'écotaxe AlimResp qui a engendré la chute de la consommation et de la production de viande, responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre en 2005, par une « valorisation du prix » de la viande (la TVA est passé à 100% du prix);
- La hausse du nombre de femmes occupant des postes à hautes responsabilités, liée à une meilleure gestion de sortie de crise du covid par les pays aux dirigeantes féminines et à « une prise de conscience générale de l’efficacité du leadership féminin »;
- La régularisation des migrant-e-s en 2022, dans une perspective de redressement économique et d’une “volonté de cohésion sociale dans la diversité du pays”.
En 2022, la sortie de la crise du covid-19 a engendré de nombreuses actions pour “redémarrer autrement”, suite à une prise de conscience collective des enjeux écologiques. En réponse à l’urgence du réchauffement climatique, nos modes de consommation ont été remis en cause et la question suivante s’est posée : “faut-il continuer de produire ce qui peut nous détruire ?”.
Impact des émissions de GES causés par la productions de viande SciencePOP
Le 28 avril 2024, l’écotaxe AlimResp a été adoptée par l’Assemblée nationale sous le premier mandat de Lufaderine Teriz. Son objectif est de refléter le coût environnemental de la production de viande dans le prix d’achat afin d’inciter les citoyen-ne-s à réduire leur consommation de viande, et ainsi réduire de façon indirecte l’immense impact écologique engendré par la production et distribution de viande. La taxation exprimée à hauteur de 100%, double ainsi les prix du porc, du boeuf et du poulet sur le marché. Malgré une forte opposition, AlimResp a engendré de nouvelles manières de consommer la viande, et d’y avoir accès.
Augmentation des prix au kilo de la viande dans les boucheries.
Si la réduction drastique, voire l’arrêt, de la consommation de viande fut davantage imposée que choisie pour certain-e-s, elle représente un acte de solidarité citoyenne pour d’autres. Les nombreux programmes de formation nutritionnelle pour accompagner les français-e-s vers une alimentation écologiquement plus sobre, tout comme les manifestations récurrentes des gilets verts pour que la France soit un pays plus “vegan-friendly”, semblent témoigner de la volonté du peuple de mieux protéger l’environnement. Cependant, les résistant-e-s de la transition éco-alimentaire existent même s’ils ne semblent pas représenter une majorité. Le scandale “Meat your Daddy” montre que des initiatives pro-viande émergent, bien qu’elles ne soient pas nécessairement bien accueillies.
Affiche publicitaire qui a provoqué un scandale, car considérée comme une invitation à la prostitution.
Le scandale « Meat your Daddy » est à l’origine issu de la campagne publicitaire de la plateforme RichMeatBeautiful.fr (7), diffusée sur un chariot mobile dans les rues de Paris. Si pour se défendre, la plateforme assure promouvoir les rencontres intergénérationnelles et enrichissantes autour de repas carnés, l’affiche semble davantage être une invitation à l’échange de faveurs sexuelles (23). Ce scandale a révélé que la classe socio-économique principale des utilisateurs de RichMeatBeautiful, et donc celle en mesure de s’offrir de la viande régulièrement, reste la classe aisée. Il semble une fois encore que les mesures gouvernementales restent sans effet sur les plus riches, à l’image de la taxe carbone. A fortiori, cela met également en avant les limites que certain-e-s seraient prêt-e-s à franchir pour pouvoir continuer à consommer de la viande régulièrement.
La taxe AlimResp a réduit la consommation de viande des ménages, mais pour limiter les risques de carence des personnes de milieux moins favorisés, des jeunes de quartier ont créé l’association GRATUi’vor. Celle-ci s’est inspirée des actions menées par les Gars’pilleurs (25) et de la tendance “freegan” - un mode de vie alternatif eco-friendly contre le gaspillage alimentaire - qui a conquis de plus en plus de français-e-s, que ce soit par nécessité ou par conviction politique. GRATUi’vor se concentre sur la redistribution de viande invendue aux personnes dans le besoin. L’association dépose chaque semaine des colis dans des points relais (principalement chez des restaurateurs-trices membres de l’association), que toute personne ayant justifié de ses revenus en s’inscrivant sur le site internet peut obtenir ( à raison d’un colis par semaine).
Photographie de l’association GRATUi’vor récupérant des denrées alimentaires encore consommables dans les poubelles des supermarchés pour les redistribuer.
Cependant, face à la popularité croissante de GRATUi’vor, la CAF a décidé de mener une campagne publicitaire pour alerter les citoyen-ne-s des effets négatifs de la consommation de viande avariée qui compose souvent les colis de l’association.
Affiche publicitaire de la CAF et de l’Assurance maladie, alertant les consommateurs des effets dangereux de la consommation de viande avariée (45).
Jusqu’où serions-nous prêt-e-s à aller pour consommer de la viande ?
La course aux girafes, lancée en septembre 2020, n’en finit toujours pas. Partout, les femmes sont recherchées pour des postes à haute responsabilité. Depuis l’article du magazine Forbes (47) – qui leur a valu un procès avec Charlotte Seck pour plagiarisme (39) – révélant que les pays ayant le mieux géré la pandémie de coronavirus étaient dirigés par des femmes, l’engouement entrepreneurial pour les femmes n’a toujours pas tari.
Publicité de la marque L’Oréal Paris, promouvant les apports bénéfiques des femmes managers en entreprise – Credit L’Oréal Allemagne par McCann
Cependant, avec les responsabilités viennent des emplois du temps plus chargés. De plus en plus de femmes se retrouvent alors de moins en moins à la maison, leurs postes haut placés les empêchant de bénéficier du télétravail (pratique pourtant devenue courante depuis la fin de la pandémie de 2020-2022).
Les ménages suivent de plus en plus le modèle Spears, d’après la sociologue du même nom, qui a été la première à noter le modèle “mari employé en télétravail, femme à haut poste en présentiel” (13). Le modèle familial traditionnel s’est effondré. Les femmes sont de moins en moins présentes à la maison, et sont donc forcées de laisser la plupart des tâches ménagères à leurs compagnons, qui n’ont pas nécessairement su s’adapter (9).
Affiche publicitaire d’un site internet de cuisine pour hommes (19).
L’INSEE a vu la quantité de plats achetés à l’extérieur augmenter drastiquement, ce qui fait la joie des restaurateur-trice-s. Information(s) a interrogé des ménages pour connaître leur point de vue sur leur nouveau rapport à l’alimentation. Philippe Lefevre, 48 ans, employé d’une petite entreprise qui opère en télétravail, père de deux enfants de 9 et 13 ans, et marié à une cadre supérieure, évoque les difficultés rencontrées par beaucoup d’autres hommes à la situation similaire.
INFORMATION(S) : Monsieur Lefevre, dites-moi, comment est-ce que vous gérez le télétravail ?
P. Lefevre : Ecoutez, ça se passe plutôt bien. J’ai pas de chef sur le dos, je peux me lever plus tard, travailler en pyjama. Honnêtement, c’est pratique.
I : Le fait de rester à la maison toute la journée, ça ne vous dérange pas ?
P. L. : En vérité, ça pèse un peu parfois, mais dans ces cas-là je sors l’après-midi faire un tour dans le centre-ville pendant que les enfants sont à l’école. Je prends un peu l’air, ça fait du bien.
I : Est-ce que vous avez pris de nouvelles habitudes ?
P. L. : Oui, je fais la vaisselle de temps en temps ! Et parfois je cuisine, mais c’est vrai que c’est fatiguant. Il faut trouver un menu différent tous les soirs, ça prend du temps, en plus les enfants n’aiment pas les légumes. Du coup je fais des plats simples, comme des frites surgelées au four ou des pâtes. Ma femme m’embrouille presque tous les soirs, elle dit que c’est important de manger plus varié et sain, et me répète que je fais pas d’efforts. Elle se rend pas compte de la charge de travail que c’est que de cuisiner ! J’essaye, je fais de mon mieux, mais au bout d’un moment je suis pas un chef étoilé non plus. Et puis, elle pourrait m’aider en rentrant un peu plus tôt pour m’aider à cuisiner plus sain ! Sans oublier que je dois aussi faire le ménage, la lessive, le repassage….
I : Et cette situation vous pèse ? Est-ce qu’elle met votre couple en danger ?
P. L. : Ah oui, clairement. Je fais vraiment de mon mieux et je me fais quand même crier dessus. C’est vraiment difficile à vivre. Pour tout vous dire, je me suis même demandé si on allait pas divorcer… Je ne supporte pas qu’on ne reconnaisse pas tout le travail que je fais à la maison.
Le collectif « Men for all » s’est rassemblé il y a peu pour revendiquer le droit à un salaire universel masculin, en compensation pour le travail ménager effectué quotidiennement. Plus de 5000 hommes ont défilé dans les rues, de la Place de la République jusqu’à Nation, en scandant haut et fort leur slogan, « On n’est pas vos majordomes ! Payez votre homme ! ». Le collectif soutient que la nouvelle place de l’homme au sein du foyer déraille toutes les normes sociales préexistantes, et a créé un nouveau rôle, celui de l’homme ménager. Celui-ci a donc endossé une fonction jusqu’ici presque inexistante, et produit un travail constant et nécessaire à sa famille. Cela empiète même, pour certains, sur leur emploi actuel, tant les fonctions ménagères sont intenses et prenantes. En conséquence, le collectif réclame une compensation pour ce travail invisibilisé, car, selon eux, la famille s’effondrerait s’ils décidaient soudainement de se mettre en grève (15) (40).
A la question « Pourquoi un revenu universel MASCULIN et pas général ? », le leader de Men for all, Antoine Papinier, répond :
« Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait une véritable répartition des tâches à la maison. Si je devais résumer ma vie aujourd’hui en famille, je dirais que c’est d’abord du travail. Du travail qui se matérialise de façon pressante, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que je suis le seul à pouvoir, à devoir, l’effectuer. Parce que quand on a le goût de la famille, le goût de la famille unie, pour l’aide aux tâches ménagères, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face, la partenaire qui vous aide à travailler. Parce que la partenaire, voyez-vous, elle est souvent trop occupée à faire autre chose, et elle me laisse l’entière responsabilité de tenir une maison. C’est une charge mentale non-prise en compte, qui est d’autant plus lourde quand on vit dans une société qui n’a pas su assez préparer les hommes à la vie domestique. Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais pourquoi veux-tu être payé pour ce travail ? », et bien je leur réponds tout simplement que c’est un travail comme un autre, et que tout travail mérite salaire. Et ce travail, aujourd’hui, il est réalisé par les hommes. » (37)
L’inversion des rôles familiaux va t-elle devenir la nouvelle norme ? Comment va t-elle impacter les habitudes alimentaires ?
Pour rappel, durant la crise de 2020, une politique de régularisation des migrant-e-s a été menée par plusieurs pays européens pour des raisons légales, sanitaires et économiques. Initiée par le Portugal, notamment suivie par l’Italie (34) puis la France, cette régularisation de masse avait pour objectif de garantir les droits des personnes exilées en temps de crise ainsi que leur accès aux soins tout en limitant les risques de contamination. Le but de cette mesure était aussi et surtout de favoriser le redressement économique du pays d’accueil à long terme. En effet, les migrant-e-s régularisé-e-s au nombre de 500 000 en France ont aidé à combler la demande de main d’oeuvre dans les secteurs essentiels, tels que celui du bâtiment ou de l’agriculture, où la main d’oeuvre européenne manquait (43). La situation des nouveaux/nouvelles arrivant-e-s a alors gagné du poids dans le débat public. La question de l’intégration sociale des nouveaux/nouvelles arrivant-e-s est devenue un enjeu primordial dans la construction d’une France sachant tirer bénéfice du “vivre-ensemble”, notamment pour renforcer sa solidarité et sa cohésion sociale. De nouvelles mesures plus poussées d'accompagnement des personnes immigrantes ont alors vu le jour.
Les cours de cuisine végétarienne en collaboration avec l’association de l’AANA (27) (Adaptation Alimentaire pour les Nouveaux Arrivants) dispensés par les nouveaux/nouvelles arrivant-e-s pour les français-e-s (3) ont fait couler beaucoup d’encre. L’idée est de valoriser les compétences culinaires des personnes immigrantes en laissant ces dernières transmettre leurs recettes de cuisine sans viande, en partenariat avec les distributeurs d’aliments issus de l’agriculture durable, afin d’aider les français-e-s à faire leur transition éco-alimentaire.
Affiche de l’AANA, avec de gauche à droite, Fatoumata P., présidente de l’asso, et Carole F., Elisa M. et Marina S., habitantes du 11ème à Paris en plein cours de cuisine.
Le but de ces ateliers culinaires est de permettre aux formateur-trice-s non-français-e-s de partager leur savoir-faire de façon rémunérée, de se mettre dans la peau de la personne qui enseigne et pas seulement de celle qui apprend, ce qui fait gagner en estime de soi et en responsabilité. Une telle expérience fait développer des soft skills chez les nouveaux/nouvelles arrivant-e-s et leur permet de dialoguer et tisser des liens sociaux avec les citoyen-ne-s nationaux/nationales.
Cependant, avant de donner ces cours de cuisine, les personnes immigrées suivent une formation rapide, notamment sur le vocabulaire de cuisine en français ou les techniques de cuisine française si nécessaire. En effet, beaucoup des nouveaux/nouvelles arrivant-e-s se retrouvent dans un environnement alimentaire inconnu, notamment en ce qui concerne la manière de faire ses courses ou de conserver les aliments. Il est possible qu’iels perdent leurs repères (35), c’est pourquoi il est nécessaire de les aider à s’adapter progressivement.
Pour Patrick Nemmour, journaliste politique spécialisé sur la question de l’identité française, ces formations culinaires dispensées par les personnes immigrantes sont une forme d’atteinte à l’identité culturelle et alimentaire française. Pour lui, “Quand on arrive dans un pays, il faut s’adapter aux normes et valeurs du pays et s’intégrer, que ce soit linguistiquement en apprenant à écrire et parler français, économiquement en cherchant du travail sans compter sur les aides sociales toute sa vie, ou bien culinairement en apprenant à manger comme les français-e-s, c’est ce qu’on appelle d’ailleurs l’acculturation alimentaire.” (38)
Patrick Nemmour est également sceptique à l’idée que les formateur-trices culinaires soient des personnes immigrées qui, selon une étude de Santé Publique France, ont tendance à consommer moins de fruits et légumes que ce qui est officiellement recommandé, et qui, au contraire, mangent plus gras, sucré et salé (33). Patrick Nemmour soutient donc entièrement les revendications des manifestant-e-s pour “l’intégration alimentaire des migrants”, qui demandent entre autres la diminution de l’importation des produits alimentaires exotiques en France pour favoriser une persistance des traditions culinaires occidentales tout en favorisant les agriculteur-trices français-e-s.
Couverture du magazine Le Figaro sur les manifestations pour “l'intégration alimentaire des migrants”.
En réaction aux paroles de Patrick Nemmour, Lokhaya Giallo, nutritionniste et militante anti-raciste, attire d’abord l’attention sur la manipulation des statistiques. Elle précise que la même étude de Santé Publique France explique que le fait que les personnes migrantes ont tendance à consommer moins de fruits et légumes est un marqueur d’inégalités sociales, et que le fait qu’elles consomment plus d’aliments gras, sucrés et salés est lié au rentable ratio prix/apport énergétique de ces derniers (33). La militante précise aussi que dans le classement des vingts pays les plus “vegetarian-friendly” (32), il n’y a qu’une minorité de pays occidentaux et donc que le projet de formation culinaire par les immigrant-e-s est totalement pertinent dans une perspective de transition éco-alimentaire, mais aussi de cohésion sociale.
Lokhaya Giallo explique également qu’une grande partie des personnes migrantes font face à des difficultés d’adaptation car elles se retrouvent dans une situation délicate causée par une disqualification professionnelle, un emploi précaire, de l’isolement social, un stress élevé (32)… Elle argumente que le fait de réduire les produits alimentaires dits exotiques ne ferait qu’accentuer la perte de repères des nouveaux/nouvelles arrivant-e-s et ne représenterait qu’une mesure d’intolérance culturelle sous le prétexte de favoriser l’agriculture locale. Selon la nutritionniste militante, il serait plus judicieux d’inclure les populations non-françaises résidant sur le territoire national dans la lutte pour un monde plus vert sans pour autant les priver de leur héritage culturel.
La nécessité de consommer plus responsable nous amènera-t-elle à nous détacher de nos héritages culturels alimentaires ?
“La crise mondiale du covid-19 a mis un coup de projecteur sur l’urgence climatique, la finitude des ressources naturelles et la nécessité de changer nos modes de vie afin de les rendre moins néfastes pour la planète, de laquelle notre bien-être dépend. Nous nous sommes retrouvé-e-s dans une période difficile durant laquelle nous fûmes amené-e-s à nous (re)concentrer sur l’essentiel dans un monde d’abondance. Le privilège d’obtenir ce que l’on veut quand on le veut a été remis en cause, de même que la réflexion court-termiste.
La crise de 2020 a détruit beaucoup de choses qui semblaient inébranlables dans nos inconscients, mais nous a également donné l’opportunité de rebâtir un monde plus attentif aux enjeux environnementaux. Pour une reconstruction solide de nos sociétés, il est primordial de prendre en compte les “inégalités éco-alimentaires”, concept proposé par les étudiant-e-s de Controverses Contemporaines pour décrire les inégalités liées aux enjeux écologiques et alimentaires. Il n’est pas encore possible pour tout le monde de manger de façon éco-responsable, c’est pourquoi il est nécessaire de changer de paradigme afin de pallier aux failles structurelles de notre société. En effet, le système capitaliste individualiste ne peut être qu’inadapté dans un monde d’interdépendances où la solidarité et l’humanité sont nécessaires pour (sur)vivre.
Plus concrètement, en analysant les conséquences des actions phares du parti VS, des liens complexes se tracent entre genre, classe, culture et éco-alimentation. En effet, on ne vit pas la transition éco-alimentaire de la même façon en fonction de notre genre, statut socio-économique et origine culturelle, ce qui crée des expériences inégales en fonction des privilèges ou non-privilèges que l’on possède et que l’on peut cumuler. Ainsi, une démarche de réflexion intersectionnelle devrait être entreprise par les acteurs de la société afin de ne pas se limiter à une vision ethno-centrée. Se forcer à faire cet exercice, même lorsqu’il ne paraît pas nécessaire au premier abord, favoriserait des actions inclusives aux externalités négatives réduites.
L’enjeu plus général qui ressort est la nécessité de stopper la perpétuation des inégalités, et ce, même inconsciemment, afin d’avancer vers un monde plus juste et plus résilient où l’éco-alimentation pourrait être accessible au plus grand nombre. ”
(1) Dispensaire diététique de Montréal, and Fondation OLO. Découvrir Le Monde Et Ses Diverses Saveurs. 2017, fondationolo.ca/wp-content/uploads/2017/12/fondation-olo-profils-alimentaires-complet-2017.pdf.
(2) Bureau des activités pour les employeurs (ACT/EMP). “Femmes D'affaires Et Femmes Cadres: Les Arguments En Faveur Du Changement.” Organisation Internationale Du Travail, 22 May 2019, www.ilo.org/global/publications/books/WCMS_700966/lang--fr/index.htm.
(3) Carretero, Leslie. “Ateliers De Cuisine Avec Des Migrants : ‘La Gastronomie Est Un Langage Universel.’” InfoMigrants, 22 Feb. 2018, www.infomigrants.net/fr/post/3172/ateliers-de-cuisine-avec-des-migrants-la-gastronomie-est-un-langage-universel?fbclid=IwAR3wEWDVgLZIZaFoDVC7O-bsVDjDs1WSojyikPnINzBcdyCvdT79Y6WlKd4.
(4) Carrington, Damian. “EU Urged to Adopt Meat Tax to Tackle Climate Emergency.” The Guardian, Guardian News and Media, 4 Feb. 2020, www.theguardian.com/environment/2020/feb/04/eu-meat-tax-climate-emergency.
(5) Charline. “Top 9 Des Pays Pour Manger Végétarien !” Cuisine Vegetarienne, 1 Feb. 2018, www.cuisine-vegetarienne.com/top-9-pays-manger-vegetarien/.
(6) COLLECTIF « CHABATZ D’ENTRAR ». Lettre Ouverte Au Président De La République Pour La Régularisation Des sans -Papiers. 23 Apr. 2020, france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/sites/regions_france3/files/assets/documents/2020/04/23/communique_23-04-2020_-_regularisation_pour_tous-4780418.pdf.
(7) Couvelaire, Louise. “Derrière La Polémique Rich Meet Beautiful, Le Phénomène Des " Sugar Babies ".” Le Monde.fr, Le Monde, 27 Oct. 2017, www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/27/apres-la-polemique-un-site-de-sugar-daddies-vise-par-une-enquete-judiciaire_5206576_3224.html.
(8) Eickhoff, Emilie. “Gaspillage : ‘Je Ne Suis Pas Freegan Par Nécessité, Mais Par Conviction Politique.’” La Première, 20 Dec. 2017, www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_gaspillage-je-ne-suis-pas-freegan-par-necessite-mais-par-conviction-politique?id=9794520.
(9) Emma. “Fallait Demander.” Emma, 30 Nov. 2018, emmaclit.com/2017/05/09/repartition-des-taches-hommes-femmes/.
(10) Etievant, Patrick, et al. “Les Comportements Alimentaires. Quels En Sont Les Déterminants ? Quelles Actions, Pour Quels Effets ?” Vie Publique, 24 June 2010, www.vie-publique.fr/rapport/31291-les-comportements-alimentaires-quels-en-sont-les-determinants-quelles.
(11) “Etude Hudson Sur Les Femmes Et Le Leadership : Les Femmes Seraient-Elles De Meilleurs Leaders ?” Les Jeudis, www.lesjeudis.com/article/cb-760-etude-hudson-sur-les-femmes-et-le-leadership-les-femmes-seraient-elles-de-meilleurs-leaders.
(12) “Europe : Bientôt Une Taxe Sur La Viande ?” Le Point, 9 Feb. 2020, www.lepoint.fr/europe/europe-bientot-une-taxe-sur-la-viande-08-02-2020-2361822_2626.php#.
(13) Froidevaux-Metterie, Camille. “Féminisme Et Confinement, Du Pire Vers Le Meilleur ?” Libération.fr, Libération, 24 Mar. 2020, www.liberation.fr/debats/2020/03/24/feminisme-et-confinement-du-pire-vers-le-meilleur_1782756.
(14) Garrat-Valcarcel, Rachel. “Une ONG Veut Imposer Une Taxe De 25 % Sur La Viande.” 20 Minutes, 20minutes, 5 Feb. 2020, www.20minutes.fr/planete/2711655-20200205-ong-veut-imposer-taxe-25-viande-reduire-consommation.
(15) Gollac, Sibylle, and Céline Bessière. “François Fillon Se Prétend Féministe, LOL.” Libération.fr, Libération, 6 Mar. 2020, www.liberation.fr/debats/2020/03/06/francois-fillon-se-pretend-feministe-lol_1780684.
(16) Gully, Hélène. “Faut-Il Taxer La Viande ?” Les Echos, Les Echos, 8 Feb. 2020, www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/faut-il-taxer-la-viande-1170313.
(17) Gérard, Mathilde. “Faut-Il Taxer La Viande Pour Que Son Prix Reflète Son Coût Environnemental ?” Le Monde.fr, Le Monde, 5 Feb. 2020, www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/05/faut-il-taxer-la-viande-pour-que-son-prix-reflete-son-cout-environnemental_6028541_3244.html.
(18) Hullot-Guiot, Kim. “Qu'est-Ce Que Le ‘Plafond De Verre’ ?” Libération.fr, Libération, 10 Nov. 2016, www.liberation.fr/planete/2016/11/10/qu-est-ce-que-le-plafond-de-verre_1527503.
(19) Jonquoy, Ségolène. “50 Recettes Gourmandes Pour Les Papas !” Femme Actuelle, FemmeActuelle.fr, 20 June 2015, www.femmeactuelle.fr/cuisine/recettes-de-cuisine/recettes-pour-les-hommes-15378.
(20) Kateman, Brian. “Is A Meat Tax A Good Idea?” Forbes, Forbes Magazine, 27 Aug. 2019, www.forbes.com/sites/briankateman/2019/08/27/is-a-meat-tax-a-good-idea/#728a64652d3a.
(21) “La Femme Nourricière.” Les Collections... à Table !, www.chl-tourcoing.fr/expo-les-collections-a-table/la-femme-nourriciere/index.html.
(22) “La Régularisation De Tou-Te-s Les sans-Papiers : c’Est Maintenant !” Fasti, 14 Apr. 2020, www.fasti.org/index.php/communiques.
(23) Lambert, Baptiste. “Oui, Il Existe Maintenant Un Tinder Pour Les Vegans: Veganific !” Newsmonkey, 16 July 2019, fr.newsmonkey.be/oui-il-existe-maintenant-un-tinder-pour-les-vegans-veganific/.
(24) Le Collectif soutiens/migrants Croix-Rousse-Collège sans frontières Maurice Scève. “Pour Une Régularisation Des Migrants Sur Le Sol Français Et Européen.” Libération.fr, Libération, 10 Apr. 2020, www.liberation.fr/debats/2020/04/10/pour-une-regularisation-des-migrants-sur-le-sol-francais-et-europeen_1784479.
(25) “Le Mouvement.” Les Gars'pilleurs, lesgarspilleurs.org/mouvement/.
(26) Leclair, Agnès. “L'égalité Progresse Entre Les Femmes Et Les Hommes Selon L'Insee.” Le Figaro.fr, 8 Mar. 2017, www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/03/07/01016-20170307ARTFIG00140-l-egalite-progresse-entre-les-femmes-et-les-hommes-selon-l-insee.php.
(27) Lefebvre, Marianne. “Intégration Nutrition.” Marianne Lefebvre | Nutrition D'ici Et D'ailleurs, integrationnutrition.com/integration-nutrition/.
(28) Lefebvre, Marianne. “" Montréal : Comment Les Immigrés Impactent-Ils La Culture Alimentaire ".” " Montréal : Comment Les Immigrés Impactent-Ils La Culture (...), 2018, www.chaireunesco-adm.com/Marianne-Lefebvre-nutritionniste-association-Integration-nutrition-Canada.
(29) “Les Avantages Et Les Inconvénients De La Consommation D'abats.” PagesJaunes.ca, www.pagesjaunes.ca/trucs/les-avantages-et-les-inconvenients-de-la-consommation-dabats/.
(30) “Les Femmes Leaders Contribuent à Améliorer Les Résultats Des Entreprises, Souligne L'OIT | ONU Info.” United Nations, United Nations, 22 May 2019, news.un.org/fr/story/2019/05/1044071.
(31) “Les Femmes Occupant Des Postes à Responsabilité Contribuent à Améliorer Les Résultats Des Entreprises.” Organisation Internationale Du Travail, 22 May 2019, www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_701810/lang--fr/index.htm.
(32) Merrien-Joly, Manon. “Une Carte Recense Les Pays Les plus Végé-Friendly.” Le Bonbon, 11 Jan. 2018, www.lebonbon.fr/paris/healthy/une-carte-recense-les-pays-les-plus-vegetarien-friendly/.
(33) Miszkowicz, Thibaut, et al. “Évaluation Des Fréquences De Consommation Alimentaire d’Une Population d’Immigrés En Situation d’Insertion En Région Parisienne.” Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, 3 Oct. 2017, beh.santepubliquefrance.fr/beh/2017/19-20/2017_19-20_7.html.
(34) Morante, Beniamino. “Polémique. Faut-Il Régulariser Les Migrants Pour Sauver L'agriculture Italienne ?” Courrier International, 20 Apr. 2020, www.courrierinternational.com/article/polemique-faut-il-regulariser-les-migrants-pour-sauver-lagriculture-italienne.
(35) Morin, Isabelle. “Alimentation Et Immigration: Révolution Dans L'assiette.” La Presse, 14 June 2018, www.lapresse.ca/vivre/gourmand/cuisine/201806/14/01-5185762-alimentation-et-immigration-revolution-dans-lassiette.php.
(36) Murray, Trent. “EU Considers Introduction of 'Meat Tax' to Fight Climate Change.” Euronews, 5 Feb. 2020, www.euronews.com/2020/02/05/the-steaks-are-too-high-eu-considers-introduction-of-meat-tax-to-fight-climate-change.
(37) ONU Développement. “Le Travail Non Rémunéré Des Femmes.” Medium, Medium, 10 May 2019, medium.com/@pnudfr/le-travail-non-rémunéré-des-femmes-aa986d263f54.
(38) Pillarella, Sophie. L'acculturation Alimentaire Des Immigrants Récents De L'Afrique De L'ouest Francophone Établis à Montréal : Une Analyse Écologique. Oct. 2006, archipel.uqam.ca/2892/1/M9505.pdf.
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